La taille du diamant : ses phases techniques

Seul un diamant peut tailler un autre diamant.

Le sciage :

Autrefois, les diamants importants étaient fragmentés par clivage à l’aide d’une lame sur laquelle le diamantaire frappait un coup sec. Cette technique était couramment utilisée. Mais parfois, la pierre se brisait faute de ne pouvoir détecter les tensions internes et les fissures cachées.
Aussi en est-on venu, au début du XXe siècle, à scier les diamants.

De nos jours, le sciage du diamant offre l’avantage important de pouvoir tirer le meilleur parti de la pierre brute selon son poids.

Cette étape est longue : il faut compter 6 à 8 heures pour une pierre de 6 à 7 millimètres de diamètre.

Le brutage :

La phase suivante du travail consiste à donner au diamant une forme régulière dotée d’une face supérieure et inférieure : c’est le brutage. Le diamant brut est ainsi “débruté”.

Il s’effectue en frottant deux pierres l’une sur l’autre : l’une sertie sur un petit mandrin, l’autre fixée sur un bâton dirigé à la main.

Sous l’effet du frottement, les arêtes de la pierre s’estompent et le diamant se rapproche progressivement de sa forme conique double.

Le facettage :

Le facettage confère à la pierre toutes ses caractéristiques.

Le diamant à facetter est serti dans une tenaille appelé “dop” et présenté sur un plateau tournant entre 2000 et 3000 tours/minutes  enduit de poudre de diamant mélangée à de l’huile.

La technique du facettage nécessite beaucoup d’expérience : la disposition des facettes, la place de chaque angle ne sont contrôlées qu’à l’œil nu et à la loupe.

La perte occasionnée par la taille est importante elle peut s’élever jusqu’à 60% du diamant brut.

Le polissage :

Le diamant est enfin soumis au polissage.
La pierre fixée au dop est polie par frottements sur une autre piste du même plateau tournant enduite d’une poudre de diamant moins dure.