Dans l’antiquité, les perles étaient pêchées dans le Golfe Persique et dans la Mer Rouge, d’où l’appellation de Perle d’Orient qui perdure pour les perles de mers naturelles, quelle que soit leur origine.
Le Golfe de MANNAR, entre l’Inde et le Sri Lanka possède aussi des bancs perliers. D’autres lieux de pêche d’importance commerciale, se trouvent le long des côtes d’Amérique Centrale et d’Australie du Nord.
La pêche traditionnelle des huîtres s’effectue par plongée. Certains plongeurs pouvaient plonger en apnée, jusqu’à 25 mètres. Une huître sur trente ou quarante contient une perle.
Les perles naturelles proviennent de la réaction de ces mollusques à des corps étrangers qui ont pénétré entre la coquille et le manteau, parfois même à l’intérieur du manteau.
C’est la peau externe de ce manteau : l’épithélium externe, qui façonne la coquille de l’huître en sécrétant de la nacre. Cet épithélium est également capable d’englober dans cette zone tout corps étranger pour former une inclusion à l’origine de la formation de la perle.
Lorsque l’inclusion est en contact avec la couche nacrée de la coquille, la perle se développe alors comme une verrue sur la face interne de cette coquille. Dans ce cas, sa forme est demi-sphérique dite forme “blister” en anglais signifiant ampoule ou ampoule de nacre. Pour la récolter, il faut la détacher de l’huître.
Lorsque l’épithélium externe est entraîné dans le tissu conjonctif par le corps étranger, l’épithélium enveloppe très vite ce dernier par prolifération des cellules accompagnées de sécrétion de nacre. Cellules et nacre dans leur action isolante forment le sac perlier, embryon de la future perle ronde.
A noter également les possibles mais rares formations de perles sans l’intervention d’un corps étranger. Il suffit qu’un fragment d’épithélium de l’huître se loge dans le tissu conjonctif du manteau.